Fiche légume

taxon obsolète|Fungi (ou Mycètes), Oomycota, Chytridiomycota et Mycetozoa|d'eucaryotes
Infobox Biohomonymie | nom = Champignon | autre = | image = Champignons-Larousse-Medica | légende = Illustration tirée du ''Larousse médical'' de 1912 | alt = | upright = | taxons = Domaine ''Eukaryota'' * dans le règne des ''Opisthokonta'' : ** Sous-règne des ''Eumycota'' *** Embranchement des ''Archemycota'' **** Classe des ''Chytridiomycetes'' **** Classe des ''Zygomycetes'' *** Embranchement des ''Ascomycota'' **** Classe des ''Ascomycetes'' *** Embranchement des ''Basidiomycota'' **** Classe des ''Basidiomycetes'' ** ''Incertae sedis'' *** Embranchement des ''Microsporidia'' * ''Chromista'' ** dans le sous-règne des ''Stramenopiles'' ou ''Heterokonta'' *** ''Incertae sedis'' **** Classe des ''Labyrinthulomycetes'' **** Classe des ''Oomycetes'' **** Classe des ''Hyphochytriomycetes'' * dans le sous-règne des ''Amoebozoa'' ** ''Mycetozoa'' * … | groupe1 = | liste1 = Les '''champignons''' sont des Eucaryota|eucaryotes pluricellulaires ou unicellulaires. Le taxon « champignon » est devenu ambigu et considéré par la science actuelle comme obsolète car il ne désigne pas un groupe monophylétique mais plusieurs taxons distincts. Il a en effet été divisé en ''Eumycota|eumycètes'', ''Oomycota|oomycètes'', ''Chytridiomycota|chytridiomycètes'' et ''Mycetozoa|mycétozoaires''. Leurs Cellule (biologie)|cellules, pourvues d'une Paroi cellulaire|paroi chitineuse ou Cellulose|cellulosique, sont immobiles et se Absorbotrophie|nourrissent par l’absorption des molécules organiques directement dans le milieu. La cellule ou les cellules sont dépourvues de chlorophylles ou de plastes car ces organismes sont hétérotrophes vis-à-vis du carbone. Ils n'appartiennent donc pas au Règne (biologie)|règne des plantes. Leur appareil végétatif est un thalle : ce sont donc des thallophytes qui adoptent un mode de vie filamenteux (l'ensemble des filaments appelés hyphes formant le mycélium). Ces caractéristiques, qui peuvent être Caractère ancestral et caractère dérivé|perdues secondairement dans certains taxons, permettent de regrouper des organismes appartenant à des groupes distincts dans la phylogénie. Tous les véritables champignons appartiennent au groupe des eumycètes et se répartissent au sein des Basidiomycota|basidiomycètes, comme les amanites ou, pour quelques-uns, parmi les Ascomycota|ascomycètes, à l'exemple des Morchella|morilles ou des Truffe (champignon)|truffes. Deux groupes sont communément appelés « champignons » mais n'en sont pas au sens strict du terme : les oomycètes (plus proches génétiquement des Phaeophyceae|algues brunes) et les myxomycètes. Présents dans le registre fossile depuis 450 millions d'années, soit le Silurien, ils ont colonisé presque tous les milieux terrestres et même aquatiques en eaux douce, saumâtre et même marine (1500 espèces au moins, qui ont un rôle écologique importantarticle|langue=en|auteurs=K.D. Hyde, E.G. Jones, E. Leaño, S.B. Pointing, A.D. Poonyth et L.L.P. Vrijmoed|titre=Role of fungi in marine ecosystems|revue=Biodiversity & Conservation|date=1998|vol=7|no=9|passage=1147-1161|url=lien ; via des symbioses avec des algues parfois). Les premiers champignons Mycorhize|mycorhiziens de type Glomeromycota|gloméromycètes ont vraisemblablement aidé les premières Embryophyta|plantes terrestres à Sortie des eaux|coloniser les terres émergéesArticle|langue=en|auteurs=Marc-André Selosse et François Le Tacon|titre=The land flora : a phototroph–fungus partnership ?|périodique=Trends in Ecology and Evolution|date=1998|vol=13|no=1|pages=15. Ce qu'on appelle couramment « champignon » n'est en fait que la « fructification » temporaire et visible, le sporophore (autrefois appelé « carpophore »), d'un organisme à caractère plus durable et plus discret, le macromycète, dont la structure habituellement filamenteuse constitue le mycélium, formé de filaments généralement invisibles à l’œil nu lorsqu'ils sont isolés. Le sporophore se présente souvent sous forme d'un Stipe (champignon)|pied portant un Chapeau (champignon)|chapeau. D'autres silhouettes de sporophores sont bien connues : en forme de petits buissons comme les Ramariaceae|clavaires, de langues sur le tronc des arbres comme les Fistulina|fistulines, de coupes comme les pézizes, de sphères comme les Vesse-de-loup|vesses-de-loup, etc. L'étude des champignons, la mycologie, est pratiquée par des mycologues.

Étymologie

Fichier:Horse_mushroom_(Agaricus_arvensis)|gauche|vignette|upright=0.8|''Agaricus arvensis''. Il existe une grande dispersion Étymologie|étymologique pour désigner les champignons, ce qui peut laisser penser que les hommes pré- et Protohistoire|protohistoriques consommaient rarement ces organismesOuvrage|auteur1=Louis-Jean Calvet|titre=Histoires de mots|sous-titre=étymologies européennes|éditeur=Éditions Payot|année=1993|passage=137|isbn=. Cependant, la découverte en 1991 d'Ötzi révèle que cet homme, vivant vers 3200 av JC, transportait dans son sac deux champignons, des Polypore du bouleau|polypores du bouleau, probablement à usage médecine|médicinal, et de l'amadouvier|amadou, probable allume-feu, ce qui suggère que les hommes de cette époque qui vivaient de chasse et de cueillette, ont récolté des Mycophagie|champignons pour leur consommation, comme le font encore de nos jours maintes peuplades exploitant la natureOuvrage|langue=en|auteur1=Philip G. Miles, Shu-Ting Chang|titre=Mushrooms. Cultivation, Nutritional Value, Medicinal Effect, and Environmental Impact|éditeur=CRC Press|année=2004|passage=1|isbn=. Le terme champignon vient de l'ancien français du s-|XIII ''champignuel''Marcel V. Locquin - ''Origine des noms de champignons'',[lien Lire en ligne] --- Champignons d'hier, Bull. Fédér. Mycol. Dauphiné-Savoie, 1980, no.79 pp. 4-7. --- Manuel de Mycologie générale et structurale, Masson édit. Paris, 1984. (par substitution du suffixe ''-on*'') du bas latin ''campinolius''<ref name="GTTJGJ">CNRTL|Champignon « petits produits des campagnes » ou « qui pousse dans les champs » (dérivé en ''-ŏlu'' de ''campania''), lui-même issu de la racine latine ''campus'', « campagne », qui donne le champOn trouve la trace du vieux verbe eschamper, « fuir » dans l'expression figée « prendre la poudre d'escampette » et dont témoigne aussi l'italien scampo, « fuite »., la plaine. Le Tricholome de la Saint-Georges|mousseron, perçu comme poussant dans la mousse, a donné en anglais le nom générique du champignon, ''mushroom''. La racine de ce mot semble être la mousse, mais est plus probablement l'indo-européen ''*meu'' qui l’apparente au latin ''muscus'' (« mousse »), mucus (« morve »), wikt:mucor|mucor (« moisissure ») et au grec ''mykès'' (d'où les Mycètes) désignant d'abord les champignons en général<ref name="RVHKZH">Ouvrage|auteur1=René Pomerleau|titre=Flore des champignons au Québec et régions limitrophes|éditeur=Éditions la presse|année=1980|passage=87|isbn=.. Les termes grec et latin sont ainsi une allusion possible aux champignons qui se protègent contre la dessication par une couche de mucus qui recouvre leur chapeau et parfois aussi leur pied, ou à la Liste de phobies|mycophobie ancestrale, les champignons étant associés aux mucosités nasales repoussantes<ref name="RVHKZH" />. Selon une étymologie populaire, wikt:fungus|fungus et wikt:fongus|fongus sont la contraction du latin ''wikt:funus|funus'', « funérailles » et d'''ago'', « produire », rappelant les nombreux décès provoqués par les champignons toxiquesOuvrage|auteur1=Philippe Bouchet, Jean-Louis Guignard, Yves-François Pouchus|titre=Les champignons. Mycologie fondamentale et appliquée|éditeur=Elsevier Masson|année=2005|passage=2|isbn=. Une origine plus probable de ce terme serait une allusion à l'aspect poreux ou spongieux des champignons : les mots espagnol (hongo) et italien (fungo) remontent en effet à une racine méditerranéenneMot d'origine très ancienne dont la filiation remonte, selon Robert Gordon Wasson, aux Langues paléo-sibériennes|appellations paléosibériennes ''Ponk, Pongas, Hango''. Cf. Ouvrage|auteur1=René Pomerleau|titre=Flore des champignons au Québec et régions limitrophes|éditeur=Éditions la presse|année=1980|passage=87|isbn=., *sfong-/*fung-, qui a donné en grec ''spongos'' et en anglais ''sponge'', signifiant « éponge », et en latin ''fungus'' qui signifie en même temps « champignon » et « éponge »Ouvrage|auteur1=Louis-Jean Calvet|titre=Histoires de mots|sous-titre=étymologies européennes|éditeur=Éditions Payot|année=1993|passage=138|isbn=..

Éléments d'histoire de la nomenclature

Dans la langue commune, le terme « champignon » désigne un organisme vivant charnu, constitué généralement d'un pied surmonté d'un chapeau, à l'image du agaric|champignon de Paris ou du bolet. Fichier:Fungi_esculenti_XVI|vignette|Illustrations de divers champignons par J. Delechamps en 1586 dans ''Historia generalis plantarum'' Aussi loin que remontent les sources documentaires, les champignons ont attiré les hommes pour leurs propriétés comestibles ou champignon hallucinogène|hallucinogènes. Ils les ont aussi effrayés par leur toxicité. Les premières descriptions en langues européennes datent du Grec Théophraste (-371, -288) qui observe que les champignons (''mykès'') sortent des racines des chênes et que les Grecs savent les faire croître sur les fumiersOuvrage| langue=fr| auteur1=THEOPHRASTE (S. Amigues)| titre=Recherche sur les plantes, À l'origine de la botanique| éditeur=Belin| année=2010| isbn=. On trouve de nombreuses mentions chez les auteurs gréco-latins de divers ''fungus'' (''mykès'') : Nicandre de Colophon|Nicandre rapporte les noms de champignons mortels de l'olivier, du grenadier et de l’yeuse, Pline l'AncienOuvrage| auteur1=Pline l'Ancien (trad. J. André)| titre=Histoire Naturelle| éditeur=Les Belles Lettres, bilingue, Livre XVI, Livre XXV| année=2003| isbn= et Dioscoride, décrivent l'''agaricum''<ref group=N>Pline H.N., livre XVI, &33, « Ce sont surtout les arbres à glands des Gaules qui produisent l'agaric (''agaricum''). C'est un champignon blanc (''est autem fungus candidus''), odorant, bon comme antidote, poussant au sommet des arbres et phosphorescent la nuit » il pourrait s'agir d'après Jacques André, de armillaire couleur de miel (''Armillaria mellea''), un champignon lignicole dont le mycélium est luminescent (Mihail, Bruhn, ''Dynamic of bioluminescence…'' Mycologia, 99, 2007) ou du pleurote de l'olivier (''Omphalotus olearius'') dont la chair jaune safran est luminescente la nuit (J. André parle de ''Cantharellus olearius''). Dans le livre XXV, &103, Pline indique « L'agaric (''agaricum''), comme un champignon, croît sur les arbres aux environs du Bosphore ; il est de couleur blanche… ». Pour J. André, on pourrait y voir un amadouvier (''Polyporus igniarius'') ou l'agaric blanc (''Agaricus laricis''). (ou en grec ''agaricon''Dioscoride, ''Matière Medicale'', gr. 3, 1, [lien BIU], ἀγαρικόν) et Athénée de Naucratis|Athénée[https://archive.org/stream/banquetdessavan03villgoog#page/n238/mode/2up/search/champignon Banquet des Savants] comme ses prédécesseurs, distingue les champignons, la truffe et le ''pezis''. La classification des champignons parmi les plantes vient des Grecs et perdurera jusqu'au s-|XX. En 1586, Dans ''Historia generalis plantarum'', Jacques Daléchamps décrit différents champignons avec des gravuresLien web |langue=Latin |auteur=Jacques Daléchamps |titre=Historia generalis plantarum |url=https://catalogue.snhf.org/cgi-bin/koha/opac-detail.pl?biblionumber=22134&query_desc=%20Fol%20RES%2010 |site=Bibliothèque de la Société Nationale d'Horticulture de France |date=1586 |consulté le=30/01/2024. Il faut attendre l'invention du microscope et son perfectionnement au s-|XVII pour découvrir les parties invisibles des champignons (nommées actuellement les « spores » et les « hyphes »), sans que l'on connaisse encore leurs rôles<ref name=silar>Ouvrage| langue=fr| auteur1=Philippe Silar| auteur2=Fabienne Malagnac| titre=Les champignons redécouverts| éditeur=Belin| année=2013| pages=232| isbn=. Au siècle des Lumières (philosophie)|Lumières, les premières cultures de laboratoire permettent au botaniste italien Pier Antonio Micheli de décrire et dessiner les spores (qu'il appelle ''graines'') de tous les grands groupes de champignons. Il est le premier à établir le Cycle de vie (biologie)|cycle de développement partant de la spore, passant par le mycélium et donnant l'appareil reproducteur charnu (le sporophore). Mais comme ses contemporains, Michelli classe les champignons parmi les plantes et utilise les termes de ''graines'', de ''fruits'' et même de ''fleurs'' pour désigner les parties qu'il dessine pourtant correctement (''Nova plantarum genera'' (1729) Michelli<ref name=wit>Ouvrage|langue=fr|prénom1=Hendrik C. D. de|nom1=Wit|titre=Histoire du développement de la biologie|volume=3|éditeur=Presses Polytechniques et Universitaires Romandes|lieu=Lausanne|année=1994|pages totales=635|isbn=2-88074-264-1|isbn2=9782880742645.). Carl von Linné|Linné ne sait que faire de ces êtres vivants qu'il classe comme ''Fungi''[lien BNF] dans les ''Cryptogamia'' regroupant « les plantes dont les noces ne sont pas publiques » (''Species plantarum'', 1753). Fichier:Mushroom cap morphology2.png|vignette|upright=0.8|Les critères morphologie (biologie)|morphologiques externes font partie de ceux qui sont utilisés pour classer et reconnaitre les champignons (avec l'odeur, le goût..), des indicateurs colorés, etc. La croyance en une génération spontanée a longtemps persisté même parmi les savants. Au cours des s2-|XVII|e|XVIII|e, les travaux sur la multiplication des champignons comme ceux de Pier Antonio Micheli|Micheli ou de Giambattista della Porta|Della Porta, Marcello Malpighi|Malpighi et Lazzaro Spallanzani|Spallanzani ont eu beau réfuter cette croyance tenace, certains (comme le botaniste Friedrich Kasimir Medikus|Medicus, directeur de l'université de Heidelberg) continuaient à penser que les champignons provenaient de la gelée issue de la décomposition des feuilles mortes<ref name=wit/>. Plusieurs mycologie|mycologues sont considérés comme les pères de la classification mycologique moderne : Christiaan Hendrik Persoon qui publie deux volumes du ''Synopsis methodica fungorum'' en 1801, Elias Magnus Fries qui publie entre 1821 et 1832 les trois volumes de son ''Systema Mycologicum…'', Lewis David von Schweinitz « père de la mycologie américaine » qui publie ''Synopsis Fungorum Carolinæ Superioris'' en 1822 et Miles Joseph Berkeley « père de la mycologie britannique » pour son apport dans la ''British Flora'' en 1836Ouvrage|langue=en|auteur1=R. S. Mehrotra|auteur2=K. R. Aneja|titre=An Introduction to Mycology|éditeur=New Age International|année=1990|passage=68-69|isbn=. En 1827, J. J. Schilling décrit comment le mycélium naît de graines (''samen'') et comment il a suivi au microscope la germination d' ''Aspergillus niger''. Schilling eut beau, lui aussi, publier des dessins soignés de ses observations, rien n'y fit : ceux qui considéraient les champignons comme le produit de la génération spontanée restaient toujours nombreux. On peut citer de grands noms des débuts de la mycologie comme Christiaan Hendrik Persoon|Persoon, Karl Asmund Rudolphi|Rudolphi (1807), Heinrich Friedrich Link|Link, Christian Gottfried Daniel Nees von Esenbeck|Nees, Franz Unger|Unger (1833) et même Karl Wilhelm von Nägeli|Naegeli (1842) et E.M. Fries<ref name=wit/>. Pourtant, ce fut ce même Elias Magnus Fries (1794-1878), surnommé le « Linné des champignons », qui donna la première classification systématique des champignons dans ''Systema mycologicum'' (1821-1832) et marqua ainsi le début de la mycologie moderne. Ce n'est qu'avec le développement de la théorie cellulaire et de la Évolution (biologie)|théorie de l'évolution, dans la seconde moitié du s-|XIX, que les botanistes cessent de croire dans la génération spontanée des champignons et qu'ils commencent à les détacher des Tracheophyta|plantes vasculaires. Ainsi, le botaniste autrichien Stephan Ladislaus Endlicher|Endlicher proposa de séparer le règne des Plantae en Cormophytes et Thallophytes (« plantes inférieures », non vascularisées), ces derniers regroupant les champignons, les algues et les lichens<ref group=N>dans son ouvrage ''Genera plantarum secundum ordines naturales disposita'' (1836-1840). Les champignons sont considérés jusqu'au milieu du s-|XX comme des plantes imparfaites en raison de leur immobilité mais leur inclusion dans le règne végétal tel qu'il a été défini par Carl von Linné|Linné a souvent été plus ou moins controversée. Comme celles des végétaux, leurs cellules possèdent une Paroi cellulaire|paroi et une vacuole mais, à la différence des plantes, leur paroi n'est pas constituée de cellulose mais de chitine, molécule que l'on trouve aussi chez les insectes et les crustacés. Jusqu'au milieu du s-|XX, les naturalistes les considèrent comme des plantes primitives ou dégénérées (des thallophytes cryptogames)Stephan Ladislaus Endlicher, ''Genera plantarum secundum ordines naturales disposita'' , 1840. En 1969, Robert Harding Whittaker|Robert H. Whittaker les individualise enfin dans un règne (biologie)|règne particulier, les ''Fungi''<ref name=silar/>, le botaniste proposant une division en cinq règnesarticle|langue=en|auteur=R. H. Whittaker|titre=New Concepts of Kingdoms of Organisms|revue=Science (revue)|Science|vol=163|no=3863|date=10 janvier 1969|passage=150-160|doi=10.1126/science.163.3863.150|url=lien : les procaryotes (ou bactéries, à cellules sans noyau), les Protista|protistes (eucaryotes unicellulaires), les végétaux ''Plantae'' (eucaryotes pluricellulaires photosynthétiques), les animaux ''Animalia'' (eucaryotes pluricellulaires hétérotrophes) et les champignons ''Fungi'' (eucaryotes pluricellulaires non-photosynthétiques). Les champignons avaient enfin leur règne et on aurait pu attendre un répit dans les remaniements incessants des siècles passés. La coupure avec les plantes et les animaux semblait bien établie mais c'était sans compter sur les avancées techniques dans le séquençage de l'ADN|séquençage des gènes. La comparaison des séquences de gènes permet de reconstruire l'histoire évolutive des êtres vivants en suivant les modifications de leur génome. Ces nouvelles méthodes de phylogénie moléculaire vont alors faire voler en éclats la division en cinq règnes<ref name=silar/> : finie la division en procaryotes et eucaryotes, finie la division entre règne animal et règne végétal, finie l'unité des ''Fungi'', etc. L'évolution des eucaryotes a donné naissance à deux grandes lignées de champignons : les eumycètes ou « vrais champignons » et les chromista|pseudomycètes ou « pseudochampignons » (comme les mildious). Les vrais champignons sont de proches parents des animaux alors que les pseudochampignons sont plus proches des plantes. Les pseudochampignons Oomycètes (hétérotrophes filamenteux comme les mildious) qui par certains caractères semblent proches des vrais champignons (Eumycètes) ne sont pourtant pas monophylétiques avec ces derniers : leur ressemblance est le fruit d'une ''convergence évolutive'' car de leur ancêtre commun (le plus proche), descendent aussi d'autres lignées. Après avoir considéré les champignons comme des plantes primitives ou dégénérées (des thallophytes cryptogames, Endlicher 1840), puis comme des organismes formant un règne à part (le règne fongique parmi les cinq règnes, Whittaker 1969) et actuellement en 2013, comme un ensemble artificiel, polyphylétique, d'organismes présentant des caractères communs par convergence évolutive, le progrès des connaissances va certainement continuer à nous obliger à toujours revoir et perfectionner les classifications. Les études phylogéniques se poursuivent toujours car la place de plusieurs groupes de champignons est encore incertaine<ref name=silar/>.

Reproduction

Un zygomycète a une morphologie permettant la formation des spores. Certains produisent des zygospores ou bien des azygospores ou encore des chlamydospores. La présence et la morphologie de chacune permette de déterminer le genre zygomycète. Un ascomycète a une morphologie composée de spores. En effet, celle-ci contient des spores dans des asques. Un deutéromycète se résume par le fait que sa reproduction sexuée est inconnue. Au niveau des spores d'un champignon deutéromycètes il y a des spores externes tout comme les ascomycètes. Pour différencier les ascomycètes et les deutéromycètes, tous les deux sont des champignons supérieurs, il faut regarder la reproduction sexuée. En effet, les deutéromycètes en sont incapables. De plus les ascomycètes n’ont pas de chlamydospores contrairement aux deutéromycètes. Les ascomycètes ont des hyphes avec des connexions de pince, tandis que les deutéromycètes ont plus d’hyphes ramifiés avec des parois en hyphes septées. Enfin, les ascomycètes sont thermophiles, tandis que les deutéromycètes sont mésophilesArticle|prénom1=Gerald L.|nom1=Benny|titre=Classical morphology in zygomycete taxonomy|périodique=Canadian Journal of Botany|volume=73|numéro=S1|date=1995-12-31|issn=0008-4026|doi=10.1139/b95-315|lire en ligne=lien le=2023-01-16|pages=725–730.

Classifications

La classification des champignons relève de la mycologie. Elle évolue, notamment en raison des progrès de la génétique, y compris pour des organismes symbiotes (par exemple, les lichens ont un temps été classés hors du monde fongique, et y ont récemment été réintroduits). Les listes et classifications sont donc régulièrement mises à jourPar exemple en France, [lien Inventaire national] des champignons. Deux classifications sont actuellement proposées : la classification classique et la classification phylogénétique.

= Différences avec les végétaux

= Les champignons ont été considérés jusqu'au milieu du s-|XX|e comme des Plante|végétaux, en raison de leur immobilité et de la présence d'une Paroi pectocellulosique|paroi cellulaire épaissie, végétaux dits « cryptogames » car ne produisant pas de fleurs. Fichier:Champignons des bois|vignette|Champignons des bois Mais les champignons constituent un règne à part car ils se différencient des plantes et des algues par plusieurs caractères<ref name="Chadefaud">Ouvrage|langue=fr|auteurs=Henry des Abbayes|H. des Abbayes, Marius Chadefaud|M. Chadefaud, Yvette de Ferré|Y. de Ferré, Jean Feldmann|J. Feldmann, Henri Gaussen|H. Gaussen, Pierre-Paul Grassé|P.-P. Grassé, Claude Leredde|M.C. Leredde, Paul Ozenda|P. Ozenda, André Romain Prévot|A.R. Prévot|titre=Botanique, anatomie - cycles évolutifs|sous-titre=systématique|éditeur=Masson et Cie|collection=Précis de Sciences Biologiques publiés sous la direction du Pr Pierre-Paul Grassé|lieu=Paris|année=1963|pages=1039|passage=252 à 403|partie=Les champignons,<ref name="Ozenda 2000">Ouvrage|langue=fr|prénom1=Paul|nom1=Ozenda|lien auteur1=Paul Ozenda|titre=Les végétaux|sous-titre=Organisation et diversité biologique|éditeur=Dunod|collection=Sciences Sup|lieu=Paris|année=2000|mois=avril|pages totales=516|pages=516|isbn=2-10-004684-5Commentaire biblio|2e édition : # Ils sont Hétérotrophie|hétérotrophes vis-à-vis du carbone : leur incapacité à Synthèse chimique|synthétiser des sucres à partir de simples ressources minérales les distingue fortement des végétaux qui eux sont Autotrophie|autotrophes grâce à la chlorophylle et à la photosynthèse. Les champignons doivent extraire de leur environnement des composé organique|composés organiques déjà constitués. Ils doivent « s'alimenter » comme le font les animaux, ce qu'ils font soit en décomposition|décomposant de la nécromasse|matière morte (ils sont alors saprophytes), soit au détriment d'organismes vivants (ils sont alors Parasitisme|parasites), soit en s'associant avec un organisme chlorophyllien (ils sont alors Symbiose|symbiotiques) ; Plusieurs de ces stratégies pouvant être combinées chez certaines espèces. Les recherches récentes sur l'évolution des espèces vivantes placent d'ailleurs la plupart des champignons plus près des animal|animaux que des végétaux ; # Ils sont absorbotrophes, c'est-à-dire qu'ils absorbent les nutriments à travers la paroi extérieure de leur corps ; # Leur appareil végétatif est ramifié, diffus et tubulaire ; # Ils se reproduisent via des spores ; # Leur paroi cellulaire est chitineuse (comme l'exosquelette des arthropodes et des crustacés, ce qui est un exemple de convergence évolutive)Ouvrage|auteur1=Francis Martin|titre=Tous les champignons portent-ils un chapeau ?|éditeur=Éditions Quae|année=2014|passage=16|isbn=.

= Sous-règnes et espèces de champignons

= Le botaniste Robert Harding Whittaker|Robert H. Whittaker a donc logiquement créé pour les champignons, en 1969, le règne spécifique des ''Mycota|Fungi'' (du latin littéraire ''fungus'', le champignon) pour y placer ces êtres particuliers, non seulement ceux produisant des sporophores, mais également dans les définitions les plus larges qui ont pu exister toutes sortes d'organismes Eukaryota|eucaryotes Organisme multicellulaire|multicellulaires ni végétaux, ni animaux, comme les moisissures, les Rouille (maladie)|rouilles, le mildiou, les Saprolegnia|saprolègnes, etc. et même parfois unicellulaires comme les levures. L'usage du mot champignon s'est alors étendu dans le langage commun à des formes biologiques très diverses. Ainsi, le terme de champignon est utilisé parfois extensivement pour désigner aussi bien des agents responsables de dermatophytoses (types d'affections rencontrées fréquemment sous les ongles des pieds), les feutrages des oïdiums qui parasitent le feuillage des végétaux, l'ergot de seigle, des plasmodes coloniaux comme les fleurs de tan, les ''Penicillium'' du fromage de Roquefort, etc. À l'analyse, il s'avère que certains de ces « champignons inférieurs » sont effectivement apparentés de manière très proche aux champignons à sporophores, alors que d'autres appartiennent à des groupes très distants. Les définitions des différents taxons scientifiques ont alors été précisées, mais l'emploi élargi du mot champignon est resté. Fichier:Les champions blancs à la Forêt Sacrée de Kpassè|vignette|Champignons blancs à la Forêt sacrée de Kpassè|Forêt Sacrée de Kpassè, Bénin Il y a de très nombreuses espèces de champignons, dont épiphytes, endogés ou Champignon aquatique|aquatiques, et il en reste beaucoup à découvrir. Sur les nombre|100000|espèces de champignons répertoriées en 2015 (sur un nombre total estiméLa précédente estimation d'un million, basée sur le fait que pour une espèce de plante, on dénombre 6 espèces de champignons, ne tenait pas compte que de nombreux champignons vivent de manière spécifique avec des sous-espèces d'insectes. Source :Article|langue=en|auteur=D.L. Hawksworth|titre=The fungal dimension of biodiversity : magnitude, significance, and conservation|périodique=Mycological Research|date=1991|vol=95|no=6|pages=641–655|doi=10.1016/S0953-7562(09)80810-1. de cinq millions, voire de 10 millions d'espècesArticle|langue=en|prénom1=Meredith|nom1=Blackwell|titre=The Fungi ; 2, 3 … 5,1 Million species ?|périodique= American Journal of Botany|vol=98|no=3|date=2 mars 2011|pages= 426–438|doi=10.3732/ajb.1000298), Citation|près de formatnum:10000 produisent des Sporophore|fructifications visibles à l'œil nu, un peu plus de formatnum:1100 sont comestibles et consommés comme aliments, et environ 500 sont utilisés comme remèdes dans la médecine traditionnelle de tous les pays en développementOuvrage|auteur1=Francis Martin|titre=Tous les champignons portent-ils un chapeau ?|éditeur=Éditions Quae|année=2014|passage=41|isbn=. La classification des champignons a été totalement revue : * le sous-règne des ''Eumycota'' rassemble les ''Ascomycota'', les ''Basidiomycota'', les ''Zygomycota'' et les ''Chytridiomycota'' (les ''Deuteromycota'', un groupe qui rassemblait les champignons sans stade de reproduction sexuelle connue, n'existe plus et ces champignons sont aujourd'hui pour la plupart classés parmi les Ascomycota). Ce sont des Opisthokonta|opisthokontes, comme les animal|animaux dont ils sont phylogénétiquement les plus proches parents ; * les ''Microsporidia'' sont aussi des Opisthokonta|opisthokontes mais différentes des ''Eumycota'' ; * les ''Oomycota'' (dont le Mildiou), les ''Labyrinthulomycetes'' et les ''Hyphochytriomycetes'' sont des Heterokonta|hétérokontés, plus proches de divers groupes d'unicellulaires et d'algues brunes que des autres champignons ; * les ''Mycetozoa'' (anciennement appelés : Mycétozoaires) sont classés dans les ''Amoebozoa''.

Physiologie

La fructification chez les Eumycètes, appelée précisément sporophore (organe portant les spores permettant d'accomplir le cycle de vie (biologie)|cycle de vie, terme aujourd'hui préféré à « carpophore ») est particulièrement développée pour certaines espèces, le reste de l'organisme appelé le mycélium étant souterrain et donc invisible. Certains Eumycètes disposent de sporophores en surface tandis que d'autres, par exemple ceux des truffe (champignon)|truffes, sont souterrains. Il existe cependant bien d'autres espèces appelées champignons, qu'elles soient uni- ou pluri-cellule (biologie)|cellulaire, tels que les rouilles, les levures, les moisissures ou encore certains parasites de l'homme. Bien qu'ayant été par le passé regroupées au sein d'un même groupe, elles peuvent n'avoir que peu de rapport entre elles. Les actuels taxons des ''Fungi'' / ''Mycota'', des ''Oomycota'', des ''Hyphochytriomycota'', des ''Labyrinthulomycota'', et des ''Mycetozoa'' ont été classés ensemble dans le passé comme faisant partie du règne végétal du fait de la présence d'une paroi cellulaire, et de plusieurs similitudes entre leurs cycles de vie et ceux des algues avec lesquelles ils formaient les thallophytes. Les ''Mycetozoa'', souvent décrits comme des champignons-animaux ou amiboïdes, n'ont en fait en commun qu'une ressemblance externe de leur appareil sporifère et sont assez proches des amibes. Des découvertes ont montré que les ''Oomycota'' n'étaient en revanche pas des champignons, mais plutôt des cousins des algues et des diatomées. C'est par exemple pour cela que les traitements antifongiques contre le mildiou n'ont jamais été efficaces. Transporté dans les sciences naturelles, le mystère demeura en partie, comme le montrent les premières classifications botaniques qui les laissèrent longtemps placées dans les cryptogames ou végétaux à ''reproduction cachée'', principalement en raison de la discrétion et de la complexité de leur mode de reproduction (biologie)|reproduction. <gallery style="text-align:center;" mode="packed" caption="Exemples de champignons montrant différentes morphologies"> Fichier:Xerocomellus pruinatus 041031w|''Fungi'' - ''Basidiomycota'', espèce ''Boletus chrysenteron'' (un Bolet) Fichier:Clavaria zollingeri 57243|''Fungi'' - ''Basidiomycota'', espèce ''Clavaria zollingeri'' (un Clavaria|clavaire) Fichier:Armillaria mellea Linden|''Fungi'' - ''Basidiomycota'', espèce ''Armillaria mellea'' Fichier:Truffle 4|''Fungi'' - ''Ascomycota'', espèce ''Tuber melanosporum'' (une Truffe (champignon)|Truffe) Fichier:Blue Stilton Penicillium|''Fungi'' - ''Ascomycota'', espèce ''Penicillium roqueforti'' Fichier:Onychomycosis due to Trichophyton rubrum, right and left great toe PHIL 579 lores|''Fungi'' - ''Ascomycota'', espèce ''Trichophyton rubrum'' (donne une mycose) Fichier:Claviceps purpurea.JPG|''Fungi'' - ''Ascomycota'', espèce ''Claviceps purpurea'' (donne l'ergotisme ou mal des ardents) Fichier:Cladochytrium menyanthis - Lindsey|''Fungi'' - ''Chytridiomycota'', espèce ''Cladochytrium menyanthis'' Fichier:Late blight on potato leaf 2|''Chromalveolata - ''Oomycetes'', espèce ''Phytophthora infestans'' (donne un mildiou) Fichier:Slime mold|''Amoebozoa'' - ''Mycetozoa'', espèce ''Fuligo septica'' Fichier:Chondrostereum purpureum Puy-de-Dome 2012-12-27|''Basidiomycota'' - ''Meruliaceae'', espèce ''Chondrostereum purpureum'' Fichier:Pop-up mushroom|Agaric des trottoirs perçant à travers le macadam en juin en région parisienne </gallery>

Odeur

Les champignons, notamment la fonge, émettent des composés organiques volatils montrant une grande diversité de structures chimiques : Composé aromatique|composés aromatiques, terpènes, dérivés d’acides gras (notamment l'octène-1-ol-3 que l'on retrouve chez de nombreuses espèces telles que les champignons de couche, les cèpes ou les girolles)en Y.Hadar, C.G Dosoretz, « Mushroom mycelium as a potential source of food flavor », ''Trends in Food Sci. Technol.'', 2, 1991, p. 214-218. Ces odeurs autant que les goûts sont des critères permettant d'identifier les champignons[lien Guide des odeurs de champignons], mycodb.fr. Le ratio bactérie/champignon dépend du pH. Le ratio odeur de champignon (principalement l'octénol) / odeur de terre (due à la géosmine produite par des bactéries) permet à un écologue d'évaluer la richesse d'un sol par son odeur. Plus un sol sent l'octénol, plus il est riche en champignon et est acide (exemple : mor, moder de landes ou de forêts de résineux issues de la dégradation lente d'une litière acidifiante). Plus un sol sent l'odeur de terre, plus il est riche en bactéries qui traduisent un recyclage rapide de la matière organique avec des vers de terre (surnommés par Aristote « les intestins de la terre ») consommateurs de ces bactéries (exemple : Mull (humus)|mull de pelouse, d'agrosystème, de forêt productive)en Rousk J., Baath E., Brookes P. C., Lauber C. L., Lozupone C., Caporaso J. G., et al., « Soil bacterial and fungal communities across a pH gradient in an arable soil », ''ISME J.'', 4, 2010, p. 1340–1351,Article |langue=fr |auteur=Nicolas Chiron & Didier Michelot |titre=Odeurs des champignons : chimie et rôle dans les interactions biotiques – une revue |périodique=Cryptogamie, Mycologie |date=2005 |volume=26 |numéro=4 |pages=299-364 |lire en ligne=https://sciencepress.mnhn.fr/sites/default/files/articles/pdf/cryptogamie-mycologie2005v26f4a3.pdf

Rôle écologique

Article détaillé|Fungi#Rôle écologique!Rôle écologique

= Principe écologique du parasitisme des arbres par les champignons

=

Type de parasite fongique des arbres

Fichier:Chlorociboria aeruginascens 5|vignette|La Chlorociboria aeruginascens|Pézize turquoise, champignon saprophage. Il existe principalement deux grandes catégories de champignons parasitant les arbresOuvrage| langue=fr| auteur1=Jean-Louis Lamaison et Jean-Marie Polese| titre=Encyclopédie visuelle des champignons| éditeur=Artémis| année=2005| pages=373| isbn=, soit les champignons saprophytes qui se nourrissent d’arbres en décomposition et les champignons lignivores qui se nourrissent de matière organique vivante. Ces deux categories s'attaquent à la cellulose et la lignine des arbres.

Impact écologique des champignons lignivores

Ces champignons sont des parasites véritables des arbres, puisqu'ils s'attaquent à de la matière végétale vivante causant leur dépérissement jusqu'à leur mort après quelques années dans certains cas, selon la virulence du champignon en question. Le parasitisme par les champignons se produit quelquefois en réponse à un stress important que l’arbre a subi. Par exemple : le bris d'une branche, l'écorce détériorée par les mammifères s'en nourrissant et même un accident de voiture ayant partiellement altéré son écorceOuvrage| langue=fr| auteur1=Jean Moyen,Seynes| titre=Les Champignons : Traité élémentaire et pratique de mycologie| éditeur=| année=| pages=103| isbn=. Ainsi, l'arbre ayant perdu sa couche de protection externe est exposée à plusieurs parasites dont les spores des champignons. Dans ces cas, l'impact écologique sur l’abondance d’une espèce d’arbre dans nos forêts est souvent minime, puisque le phénomène se produit à petite échelle, à l’exception de tous les phénomènes naturels causant des stress beaucoup plus importants. Il faut noter qu’une perte en matière végétale vivante (arbre dans ce cas) ne peut qu’être bénéfique pour les organismes décomposeurs qui ont besoin de cette matière morte afin d’assurer leur survie et le maintien des réseaux trophique de l’écosystème. Par contre, certains champignons n’ont pas besoin de profiter de ces altérations majeures. Effectivement, les champignons ayant pour hôte une famille ou espèce d’arbres en particulierOuvrage| langue=fr| auteur1=GILLMANN Marion| titre=Impact des pathogènes sur le fonctionnement des arbres et leur importance dans les processus de dépérissement et de mortalité| éditeur=Inra| année=2009-2010| pages=24| isbn= réussiront à trouver une petite faille dans la défense de ceux-ci et pourront, par un simple contact, le parasiter et causer sa mort à court ou long terme. Ainsi, un champignon pourrait avoir comme hôte primaire, par exemple, un insecte, qui lui permettra de passer à travers la barrière végétale d’un arbre et d’y implanter ledit parasite mycologique. C'est ce type de champignon qui aura un plus grand impact sur la diversité forestière, surtout si aucune mesure de protection n’est prise et que l’espèce de champignon est une espèce exotique, c’est-à-dire qu’elle s’est répandue dans une région ou sur un continent où elle n’était pas présente auparavant. D'un point de vue écologique, une espèce envahissanteOuvrage| langue=fr| auteur1=Emina Krcmar| titre=Étude des menaces et des risques liés aux espèces exotiques envahissantes forestières| éditeur=Ressources naturelles Canada| année=2008| pages=64| isbn= va créer un déséquilibre naturel dans les écosystèmes déjà en place dans une région donnée. Ainsi, une espèce de champignon envahissante fera compétition à d’autres espèces animales et végétales, dites indigène, afin d’obtenir des ressources nécessaires pour assurer sa survie, ce qui finira par dégrader l’habitat de plusieurs autres espèces, altérer les ressources en eau et minéraux disponibles et même causer la quasi-disparition d’espèces locales qui n’auront pas pu compétitionner avec la nouvelle espèce. On peut nommer comme exemple la maladie hollandaise de l’orme.

Utilisations



= En médecine

= Certains champignons microscopiques sont responsables de pathologies humaines infectieuses. article détaillé|Mycologie médicale Certains champignons peuvent également se révéler pathogènes d'un point de vue toxique en cas d'ingestion. article détaillé|Mycotoxicologie En France, les pharmaciens, jadis formés à identifier les principaux champignon comestible|champignons comestibles et les Liste de champignons toxiques|champignons vénéneux, le sont de moins en moins depuis les années 2000Lien web|langue=fr|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/2014/09/09/faut-il-encore-apporter-ses-champignons-chez-le-pharmacien-547032.html|titre=Peut-on encore apporter ses champignons chez le pharmacien ?|série=Bretagne|auteur=Elisabeth Denys|jour=9|mois=9|année=2014|site=[https://france3-regions.francetvinfo.fr/ Franceinfo|consulté le=23 février 2018.].

= En écologie

= Plusieurs espèces de champignons sont utilisées pour épurer un milieu (eau, air, Sol (pédologie)|sol) ou un substrat de culture d'un ou plusieurs polluants ou éléments chimiques indésirables : c'est la technique de mycoremédiation.

= Dans l'artisanat et l'industrie

= Article détaillé|Amadou (matière)|Mycomatériau Certains champignons comme les Polypores sont utilisés depuis la préhistoire sous la forme d'un matériau nommé « Amadou (matière)|amadou » servant principalement à transporter et allumer le feu. Les briquets des poilus en montrent un usage courant jusqu'au début du s-|XXArticle |langue=fr |auteur=B. Roussel, S. Rapior, C.L. Masson & P. Boutié |titre=Fomes fomentarius (L.:Fr.) Fr. : un champignon aux multiples usages |périodique=Cryptogamie, Mycologie |date=2002 |volume=23 |numéro=4 |pages=349-366 |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/260172062 . À partir des années 2000, les mycomatériaux sont des Matériau composite|matériaux composites Matériaux biosourcés|biosourcés où un substrat végétal chargé en cellulose est colonisé par le mycélium d'un champignon puis stabilisé. Ces matériaux écologiques innovants sont utilisés aussi bien en remplacement du polystyrène expansé<ref name=Girometta&al2019>Article |langue=en |auteur=Girometta, C. et al. |titre=Physico-Mechanical and Thermodynamic Properties of Mycelium-Based Biocomposites: A Review |périodique=Sustainability |date=2019 |volume=11 |numéro=1 |pages=281 |doi=10.3390/su11010281 |lire en ligne=https://doi.org/10.3390/su11010281 que des cuirs animaux et synthétiques<ref name=Jones&al2021>Article |langue=en |auteur=Jones, M., Gandia, A., John, S. et al. |titre=Leather-like material biofabrication using fungi |périodique=Nature Sustainability |date=2021 |volume=4 |pages=9–16 |doi=10.1038/s41893-020-00606-1 .

Cueillette et législation

Image:Edible fungi in basket 2009 G1|vignette|Cueillette de champignons. article détaillé|cueillette de champignons La cueillette de champignons correspond principalement à la collecte de Champignon comestible|champignons comestibles à usage domestique ou dans un but commercial, plus rarement de Champignon hallucinogène|champignons hallucinogènes ou Champignon médicinal|médicinaux. La récolte concerne également les mycologues qui déterminent les espèces au cours d'excursions mycologiques, ou encore la prospection pour la mise en marché de champignons dans des domaines innovants (Lien|langue=en|trad=Cosmeceutical|fr=cosméceutique, pharmaceutique, nutraceutique, etc.). Les prélèvements en grande quantité, voire la « sur-récolte », entraînent des atteintes à la biodiversité forestière, des Ordre public en droit français|troubles à l’ordre public, voire des infractions plus graves (destruction, dégradation…). La cueillette des champignons, qu'elle soit familiale ou commerciale, peut ainsi être réglementée avec la fixation de quotas de récolte par personne et par jourOuvrage|auteur1=Eric Boa|titre=Champignons comestibles sauvages : vue d'ensemble sur leurs utilisations et leur importance pour les populations|éditeur=Food & Agriculture Org.|année=2006|passage=30-36|isbn=..

Symbolique et aspects culturels

L'ethnomycologie est une discipline scientifique qui a pour but d'étudier les rapports entre les champignons et les différents peuples au cours de l'histoire, sur les plans culturels, religieux, médicaux, etc.

= Attitude ambivalente envers les champignons : entre mycophilie et mycophobie

= Les rapports des hommes avec le règne fongique se caractérisent par une ambivalence originelle (valences symboliques multiples résultant de l'opposition mycophobie/mycophilie : toxicité/nourriture, peur superstitieuse de la mort/communication avec les dieux, nuit/lumière, sol/ciel incise|organisme au développement nocturne mais consommé le jour, produit de la terre mais utilisé en fumigation lors des rituels chamaniques|stop), et expliquent qu'ils les ont cueillis, associés aux dieux ou leur ont attaché une réputation sinistre. Les néologismes mycophilie et mycophobie trouvent leur racine dans l'ouvrage de référence en ethnomycologie '' Russia and History'' publié en 1957 par les ethnomycologues Valentina Pavlovna Wasson et Robert Gordon Wassonouvrage|langue=en|auteur=Jonathan Ott|titre=Pharmacotheon: Entheogenic Drugs, Their Plant Sources and History|éditeur=Natural Products Company|date=1996|passage=329. L'utilisation des Cueillette de champignons#Aspects historiques|champignons remonte probablement aux temps les plus reculés. Des traces archéologiques révèlent la cueillette et la consommation de champignons comestibles sauvages au Chili il y a Unité|13000|ansesC. Rojas & E. Mansur, « Ecuador: Informaciones Generales Sobre Productos Non Madereros en Ecuador », in ''Memoria, consulta de expertos sobre productos forestales no madereros para America Latina y el Caribe'', 1995, p. 208-223.. Plusieurs mythologies mycophiles ont en commun de considérer les champignons comme étant les produits d'une réaction mystérieuse entre la terre humide et un élément surnaturel. Dans plusieurs cultures, ils sont considérés comme un cadeau des dieux à ceux qui n’ont pas assez à mangerouvrage|auteur=David Arora|titre=Mushrooms Demystified: A Comprehensive Guide to the Fleshy Fungi|éditeur=Ten Speed Press|date=1986|passage=21.. Dans la mythologie nordique, le premier homme Odin chevauche Sleipnir dans une forêt ou dans le ciel par des nuits orageuses, poursuivi par des démons. Des gouttes d'écume ensanglantée tombant de la bouche de son cheval Sleipnir donnent naissance à l'amanite tue-mouches dont la poussée est stimulée par la foudreOuvrage|langue=en|auteur1=James Arthur|titre=Mushrooms and Mankind. The Impact of Mushrooms on Human Consciousness and Religion|éditeur=Book Tree|année=2000|passage=16|isbn=. Dans la lien|fr=mythologie balte|lang=en|trad=Baltic mythology, les champignons étaient considérés comme les doigts de Diable|Velnias, dieu sortant des enfers pour nourrir les pauvresouvrage|langue=en|auteur=Lawrence Millman|titre=Fungipedia: A Brief Compendium of Mushroom Lore|éditeur=Princeton University Press|date=2019|passage=8|lire en ligne=Google Livres|qgmODwAAQBAJ. Des cultures mycophobes en Asie de l'Est associent les champignons à l'urine de chienLawrence Millman, opcit, p.9. Selon la théorie enthéogène des religions, certains Champignon hallucinogène|champignons hallucinogènes sont à l'origine du phénomène magique et religieux : sorciers, chamanes et autres grands prêtres de différentes ethnies, souvent très éloignées géographiquement les unes des autres, utilisent ces substances sacrées accompagnant le surgissement des civilisations (tels les chamanes Paléo-Sibériens avec l'Amanita muscaria, ou le Ganoderma lucidum|língzhī, « champignon divin » de la Chine)Ouvrage|langue=en|auteur1=John A. Rush|titre=Entheogens and the Development of Culture : The Anthropology and Neurobiology of Ecstatic Experience|éditeur=North Atlantic Books|année=2013|pages totales=672|isbn=. Différentes Classification scientifique des espèces#Classification populaire|dénominations populaires des champignons rappellent leur rôle néfaste. Sénèque les appelle '' « poison voluptueux », et Pline '' « mets suspect ». De nombreux noms vernaculaires (bolet Satan, trompette de la mort, satyre puant, cœur de sorcière, pieuvre des bois, ronds de sorcières, Maladie du balai de sorcière|balais de sorcière) évoquent leur réputation sinistreouvrage|langue=en|auteur=Walter Philip Kennedy Findlay|titre=Fungi: Folklore, Fiction, & Fact|éditeur=Mad River Press|date=1982|passage=6-25.. Encore appelés Mycètes ou Fungi, ils ont une étymologie en lien avec leur rôle funeste. Mycète vient du grec '' « mucus » apparenté à de la moisissure et pourriture. Une étymologie populaire de Fungi en fait la coalescence (linguistique)|contraction du latin '' « funérailles » et d''' « produire », rappelant les nombreux décès provoqués par les champignonsOuvrage|langue=en|auteur1=C. H. Dickinson, John Alexander Lucas|titre=The Encyclopedia of Mushrooms|éditeur=Putnam|année=1979|passage=10|isbn=. Ainsi, selon Pline, la quatrième femme de l'empereur romain Claude (empereur romain)|Claude aurait empoisonné son mari en remplaçant son mets favori, l'Amanite des Césars (montrant la mycophilie dans la société romaine antique, à l'inverse de la société grecque)Article|langue=en|auteur=A.H.R. Buller|titre=The Fungus Lore of the Greeks and Romans|périodique=Transactions of the British Mycological Society|date=1914|volume=5|numéro=16|pages=21–66.,ouvrage|langue=en|auteur=Frank M. Dugan|titre=Fungi in the Ancient World: How Mushrooms, Mildews, Molds, and Yeast Shaped the Early Civilizations of Europe, the Mediterranean, and the Near East|éditeur=APS Press|date=2008|pages totales=140, par l'Amanite phalloïde, champignon probablement responsable aussi de la mort de l’Charles VI du Saint-Empire|empereur du Saint-Empire Romain Germanique Charles VIArticle|langue=en|auteur=Robert Gordon Wasson|titre=The death of Claudius, or mushrooms for murderers|périodique=Botanical Museum Leaflets of Harvard|date=1972|volume=23|numéro=3|pages=101-128. Au Moyen Âge, les champignons sont des produits de collecte prisés dans les Économie de subsistance|sociétés de subsistance mais ils sont classés au plus bas de l'« Scala naturæ|échelle des êtres » et sont impliqués dans de nombreuses maladies cryptogamiques des végétaux qui provoquent de grands Liste de ravageurs de plantes cultivées|dégâts sur les plantes cultivées, notamment sur les récoltes de céréales. Les attaques des Champignon phytopathogène|champignons phytopathogènes contribuent ainsi à faire appel à des médiateurs et au développement de rituels apotropaïques et propitiatoires (Musique sacrée|chants religieux, prières d'intercession, Procession religieuse|processions) pour favoriser la prospérité des moissons (rituels de fertilité, Jours des Rogations|Rogations chrétiennes)Article|langue=en|auteur=Frank M. Dugan|titre=Fungi, folkways and fairytales: Mushrooms and mildews in stories, remedies, and rituals, from Oberon to the Internet|périodique=North American Fungi|date=2008|volume=3|numéro=7|pages=23-72|doi=10.2509/naf2008.003.0074. À l'exception des champignons comestibles (moins de 0,1 % de l'ensemble des espèces fongiques), ils sont associés à la mort et la putréfaction, réputés comme pervers (forme du pied de champignons Phallus|phalliques). Considérés comme des Citation|excréments de la terre, diaboliques et démoniaques, les adeptes de la Magie noire (surnaturel)|magie noire les utilisent dans leurs élixir (alchimie)|élixirsOuvrage|auteur1=Francis Martin|titre=Tous les champignons portent-ils un chapeau ?|éditeur=Éditions Quae|année=2014|passage=12|isbn=. Il est possible que les autorités religieuses du Moyen Âge aient fait du champignon un élément chtonien maléfique pour empêcher la diffusion de ce savoir millénaire chamanique devenu ésotériqueGilberto Camilla, « Universalité de l’expérience psychédélique », dans lien|fr=Fernando Benítez|lang=es|trad=Fernando Benítez, ''Les champignons hallucinants'', Era, 1964, p.|89-95.. Les épidémies de mal des ardents qui s'abattent sur des régions au Moyen Âge, tuent des dizaines de milliers de personnes et provoquent des ravages jusqu'au s-|XVII|eOuvrage|auteur1=Georges J. Aillaud|titre=Herbes, drogues et épices en Méditerranée|éditeur=Éditions du Centre national de la recherche scientifique|année=1988|passage=57|isbn=. En Asie« Autant de sons nés du même instrument, autant de champignons nés d'une même humidité ». Ainsi Zhuangzi (penseur)|Zhuangzi explique-t-il que les êtres sont l'émanation fugitive d'une seule et même essence. Cf [lien Citation de Zhuangzi]., le champignon est symbole de longévité, par exemple, pour les Coréens le Champignon hallucinogène|champignon magique est l'un des dix symboles de longévité et aussi un symbole de fertilitéBorodine, Liliane, 2004, La symbolique de la peinture traditionnelle asiatique, Éditions You Feng, France, 139 p. Lire un résumé dans Caroline O’Hara, [lien ''Iconographie et représentation des territoires coréens, Analyse picturale de l’esthétique et du symbolisme dans les œuvres coréennes'']. Dans la peinture chinoise, c'est le cerf qui apporte le champignon, tous deux sont des symboles de longue vie, la croyance chinoise voulant que le cerf vive très vieux et soit donc le seul animal capable de trouver le champignon sacré de l’immortalitéCédricia Maugars, ''Le rapport avec la nature dans la peinture chinoise''. Page 2 [lien Lire le document],[lien Jade, trésor suprême de la Chine ancienne.]. En Bretagne, les champignons sont communément désignés en breton sous les noms de ''boued-touseg'' (« nourriture de crapaud »), ''tog-touseg'' (« chapeau de crapaud ») ou ''kabell-touseg'' (« cape de crapaud »), et ce, peu importe l'espèce. La croyance populaire associe les champignons à des furoncles poussant là où le venin de la terre se concentre ; le crapaud, animal du diable et de l'enfer, se reposant alors sous leur ombrage humide. La consommation des champignons y a par conséquent longtemps eu une image négative de nourriture dangereuse, ou, à tout le moins, sans valeur. Seules quelques espèces étaient nommées à l'instar de l'amadouvier (''tont''), la Morille (champignon)|morille (''morukl'') et la Lycoperdon|vesse de loups (''vi-douar'', « œuf de la terre » ; ''bramm-touseg'', « pet de crapaud » ou encore ''kalon-touseg'', « cœur de crapaud »). La raison de ce dégoût collectif pourrait être la mise en place d'un tabou religieux autour des champignons hallucinogènes utilisés par les religions antérieures au catholicismefr Gwennole Le Menn, « Le boire et le manger. Ce qui était peu prisé en Bretagne bretonnante. », ''Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne'', Volume 74, 1996, pages 321-338 ([https://www.shabretagne.com/scripts/files/5f46543126fc41.49289742/1996_13.pdf lire en ligne]).. En Pologne, la consommation de champignons à Noël était perçue comme un moyen d'entrer en contact avec les morts[lien Noël en Pologne]. En héraldique, le champignon est le symbole de la fertilité et de la puissance sexuelle[lien La symbolique] sur grand-armorial.net. <gallery mode="packed"> Fichier:Clathrus archeri - Vosges France|Les Anthurus d'Archer|doigts du diable, champignon qui développe un carpophore évocateur. Fichier:Tremella mesenterica 32807|Les Trémelles, « champignons gelées » qui portent le nom vernaculaire de Beurre de sorcière. Fichier:Fairy ring on a suburban lawn 100 1851|Rond de sorcière|Rond de sorcières ou cercle des fées, illustration de l'ambivalence. </gallery>

= Champignons géants

= Fichier:Parasol mushroom|vignette|La lépiote élevée est le plus grand champignon Basidiomycota|basidiomycète d'Europe. Ici un spécimen de unité|37|cm de diamètre récolté en Provence-Alpes-Côte d'Azur). La Développement des mycètes#Développement du carpophore|rapidité de croissance des champignons qui interpelle est à l'origine de nombreuses expressions populaires (« pousser comme un champignon », ville champignon)ouvrage|auteur=Jean-Paul Maurice, François le Tacon|titre=L'odyssée des champignons|éditeur=Quæ|date=2019|passage=9|lire en ligne=Google Livres|X8-wDwAAQBAJ., et contribue à la diffusion de Développement des mycètes#Développement du carpophore|légendes fongiques associées à la sinistre réputation des champignonsouvrage|langue=en|auteur=Walter Philip Kennedy Findlay|titre=Fungi: Folklore, Fiction, & Fact|éditeur=Mad River Press|date=1982|passage=6-25. Ils sont présents dans l'imagerie populaire sous forme de champignons géants. En juillet 2007, un champignon géant de plus de unité|70|cm de haut et pesant plus de unité|20|kg aurait été découvert au Mexique, dans la forêt de Tapachula (Chiapas), à la frontière du Guatemala[lien Un champignon géant découvert au Mexique] dans Paris Match. L'armillaire d'Ostoya (''Armillaria ostoyae'') est particulièrement connu pour détenir le titre du plus grand organisme vivant, un individu couvrant une surface de unité|8.9|km|2 ayant été trouvé en Oregon, dans l'ouest des États-UnisOuvrage|langue=français|auteur1=|nom1=Stamets, Paul.|nom2=Bourguignon, Patricia.|titre=Le mycélium à la conquête du monde : comment les champignons peuvent aider à sauver la planète : agriculture, santé, alimentation, régénération et protection des écosystèmes|lieu=Marsac|éditeur=Imagine un colibri|date=novembre 2018|pages totales=302|isbn=979-10-95250-04-3. ''Termitomyces titanicus'' est le plus grand champignon comestible sur terre, avec un « chapeau » atteignant un diamètre d'un mètreOuvrage|auteur1=E. R. Boa|titre=Champignons comestibles sauvages|éditeur=Food & Agriculture Org.|année=2006|passage=12|isbn=. Dans son roman ''Voyage au centre de la Terre'', Jules Verne évoque une forêt de champignons géants. Dans la bande dessinée ''L'Étoile mystérieuse'', le héros Tintin est confronté à des champignons géants à la croissance instantanée. On retrouve le même thème dans le jeu de société pour enfants ''Spirou et les champignons géants''. <gallery style="text-align:center;" mode="packed"> Fichier:2014-10-10_Termitomyces_titanicus_Pegler_%26_Piearce_467309|''Termitomyces titanicus'', le plus grand champignon comestible connu. Fichier:Omphalotus olearius 33857|L’''Octoshroom'' dans le Avatar (film, 2009)|film ''Avatar'' évoque les Foxfire (mycologie)|lamelles bioluminescentes d'un Foxfire (mycologie)|Foxfire, le Pleurote de l'olivierouvrage|langue=en|auteur=Maria Wilhelm, Dirk Mathison |titre=James Cameron's Avatar: An Activist Survival Guide|éditeur=Harper Collins|date=2009|passage=133-134.. Fichier:Ivan Bilibin 011|Livre pour enfants ''La guerre des champignons'' d'Elena Polenova illustré par Ivan Bilibin. Fichier:Jheronimus Bosch 115 interior 02|Dans ''Le Chariot de foin'' de Jérôme Bosch, un bolet Satan géant garde l'entrée de la grotte du diable. </gallery>

= Dans l'art

= Article détaillé|Champignon dans l'art et la littérature Fichier:Children-play-on-alice-in-wonderland-sculpture-central-park-new-york-3|vignette|alt=grande sculpture en bronze avec personnages et champigons|'' sculpture par Jose de Creeftin dans Central Park, New York. L'artiste chrétien médiéval représente rarement les champignons, considérés comme maléfiques, si ce n'est pour évoquer leur symbolisme démoniaque. Un bolet à pied rouge et une amanite tue-mouches figurent au centre du triptyque ''Le Jardin des délices'' de Jérôme BoschArticle|auteur=Roger Jean Heim|titre=Les champignons sataniques sur les toiles de Bush |périodique=Collecta Botanica|date=1968|volume=VII|pages=551 à 557. Tout comme dans ''Les Aventures d'Alice au pays des merveilles'', le champignon évoquerait plutôt les effets hallucinogènes de certains champignons, dits magiques, modifiant la perception de la réalitéAnnick Drevet-Tvermoès, ''États modifiés de conscience, art et rêve. Le jardin des délices de Jérôme Bosch'' [lien Lire le document]. Les artistes contemporains s'intéressent eux aussi aux champignons, fascinants parce qu'ils poussent dans la pourriture et prolifèrent sur des organismes mortsarticle|auteur=Marie Lechner|titre=Anticiper la ville de demain|journal=Libération.fr|date=28 septembre 2007 |url=lien exemple, un artiste comme Michel Blazy travaille, entre autres, sur les moisissures et pourrissements microscopiques générés par les altérations biologiques sur des Installation (art)|installations éphémères. La prolifération incontrôlée de micro-organismes dont les transformations et changements d’état sont autant de moments nécessaires à l’activation de ce type d'œuvre et à son développement, au sens propre du terme[lien Michel Blazy, "Post Patman"] Exposition au Palais de Tokyo. à Paris. Date|1er|février|2007 - Date|6|mai|2007.

= Expressions francophones

= * Pousser comme un champignon : grandir très vite ; * une ville champignon : une ville nouvelle qui s'est développée très rapidement, à l'instar des sporophores ; * appuyer sur le champignon : accélérer en actionnant la pédale d'accélérateur d'un Véhicule (transport physique)|véhicule à moteur ; * un champignon atomique : Nuage en champignon|nuage formé lors d'une explosion atomique|explosion nucléaire ; * né comme un champignon : (ironique) né apparemment de nulle part, comme un champignon, c'est-à-dire de père inconnu ; * un accessoire de type « butée de porte » s'appelle un champignon ; * les butées mécaniques qui renvoient la boule au flipper sont les bumpers ou champignons en français.

= Calendrier républicain

= * Dans le calendrier républicain, ''Champignon'' était le nom attribué au 8e|jour du mois de floréalFabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, [https://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], p.|26..

= Mode

= Les champignons sont utilisés depuis peu dans la mode. En effet, on a réussi à créer un cuir à base de champignons, une peau extraite du chapeau du champignonLien web|langue=fr|titre=On dirait du cuir d’origine animale, mais il est 100% végétal et non toxique. Un produit génial.|url=https://positivr.fr/muskin-cuir-vegetal-champignon-biodegradable/|site=POSITIVR|date=2016-06-28|consulté le=2019-12-09..

Notes et références



= Notes

= Références|group="N"

= Références

= Références

Voir aussi

Autres projets | commons = Category:Mushrooms in heraldry | commons titre = Champignons en héraldique | commons2 = Category:Mushrooms in art | commons titre2 = Champignons dans l'art |wiktionary = champignon |wiktionary thésaurus=champignon/français

= Bibliographie

= * Ouvrage|auteur1=Jacques Delmas|titre=Les Champignons et leur culture|éditeur=Flammarion|année=1989|pages totales=969|isbn= * Ouvrage| langue=fr| auteur1=Philippe Silar| auteur2=Fabienne Malagnac| titre=Les champignons redécouverts| éditeur=Belin| année=2013| pages=232| isbn= * Régis Courtecuisse, Bernard Duhem, ''Guide des champignons de France et d’Europe'', pour reconnaître plus de formatnum:3000 champignons(mis à jour et augmenté d'environ nombre|1750|espèces décrites et illustrées, soit la presque-totalité des espèces identifiables à l’œil nu en Europe, avec clefs de détermination macroscopique, Delachaux et Niestlé, 544 pages, 2011/08/18. * Ouvrage|langue=fr|auteurs=Philippe Bouchet, Yves François Pouchus, Jean Villard, Jean-louis Guignard|titre=Les champignons|sous-titre=Mycologie fondamentale et appliquée|éditeur=Masson|lieu=Paris|année=2005|numéro d'édition=2|pages totales=191|isbn=978-2-294-02116-9|oclc=70811760|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=vwV4FCG1HiMC * Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Lagarde|titre=Le Droit du champignon forestier|éditeur=|année=2008.|pages totales=132|isbn=978-2-9504277-5-5|lire en ligne=https://books.google.be/books?id=cmux6cEPmyQC&pg=PA31&dq=Le+droit+du+champignon+forestier|consulté le=10 Juillet 2013 * Ouvrage|langue=fr|prénom1=Francis|nom1=Martin|titre=Tous les champignons portent-ils un chapeau ?|sous-titre=90 clés pour comprendre les champignons|éditeur=Éditions Quæ|Quae|lieu=Versailles|année=2014|mois=mai|pages totales=184|isbn=978-2-7592-2174-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=JxyeAwAAQBAJ&printsec=frontcover * Ouvrage|auteur1=Francis Martin|titre=Sous la forêt. Pour survivre il faut des alliés|éditeur=Humensis|année=2019|pages totales=240|isbn=|lire en ligne=Google Livres|W-aCDwAAQBAJ

= Articles connexes

= Colonnes|taille=30| * Fungi, Mycota (classification phylogénétique), mycologie * Taxinomie et systématique des champignons, mycobionte, lichen * Mycorhize, sporophore * Moisissure, mycotoxine, mycose * Parasitologie, mycoremédiation, ethnomycologie * Micromycète, ''Microchampignon'' * :Catégorie:Champignon (nom vernaculaire) * Noms français des champignons * Fungiculture, cueillette de champignons * Champignon comestible, liste de champignons comestibles * Intoxication par les champignons, liste de champignons toxiques * Levure, aliment fermenté * Champignon hallucinogène * Champignon phytopathogène * Champignon filamenteux * Champignon dans l'art et la littérature

= Clés de détermination en ligne

= * Myco DB [lien Clé basique de détermination des champignons "classiques" (pied + chapeau), avec illustrations photographiques], ou [lien par familles] * Mycokey, [lien Clé Mycokey en ligne] * [lien identifier-les-champignons.com]

= Liens externes

= * Autorité * Dictionnaires * Bases * Lien web |langue=fr |url=https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-du-lundi-14-janvier-2019 |titre=Champignons : sous la forêt, les spores |jour=14 |mois=janvier |année=2019 |site=La Méthode Scientifique, sur France Culture. Portail|Mycologie Catégorie:Champignon| Catégorie:Eucaryote (nom vernaculaire) Catégorie:Taxon mycologique obsolète Catégorie:Nom de champignon ambigu|